Le coaching humaniste, en bref

Le courant humaniste apparaît dans les années 30 aux USA dans le domaine de la psychologie, de la relation d’aide et du « counselling ». Le psychologue Carl Rogers en est un des plus importants théoriciens avec ses concepts « d’approche centrée sur la personne » et d’écoute active et avec sa conception du positionnement de l’accompagnant face à l’accompagné. Le courant humaniste veut tracer un chemin autre que ceux des courants dominants à cette époque que sont la psychanalyse et le comportementalisme.

Le socle de ce courant est la conviction que tout être humain aspire profondément à se développer et à réaliser ses aspirations profondes et son potentiel dans le respect des autres.

Le coaching quant à lui se développe deux décennies plus tard aux USA.

Le terme de « coaching » (« Le coaching », P. Angel et P. Amar, Ed. Que sais-je , 2012) qui signifie « entraîner » ou « accompagner » ou encore « guider » apparaît dans le domaine sportif dans les années 50 aux USA comme définissant l’entraînement des sportifs. Dans les années 80 le coaching commence à faire son entrée aux USA dans les entreprises avec cette notion d’entraînement et de dépassement de soi.

Ensuite il s’étend progressivement à d’autres domaines de la vie humaine comme le « life coaching » et aux côtés des thérapies brèves avec les notions d’accompagnement et de développement personnel en se référant notamment à l’écoute active. Le coaching est associé au champ des accompagnements de brève durée ne nécessitant pas un suivi de longue durée comme c’est le cas avec les psychothérapies classiques et la psychanalyse. Ces nouvelles formes d’accompagnement se développent en Europe dés les années 1990 dans les mêmes domaines et avec les mêmes similitudes et différences.

Principe

Dans son cheminement de vie et d’accomplissement de soi, une personne peut éprouver, dans une étape de changement, de nouveauté, de défi ou de passage particulièrement difficile, le besoin de l’accompagnement par autrui, d’un dialogue professionnel par un coaching.

Cet accompagnement humaniste implique une attitude de l’accompagnant/coach basée sur la confiance et de bienveillance envers l’être humain avec la conviction que chaque être humain peut agir pour aller vers un but qu’il s’est fixé, qu’il peut faire des choix malgré les contraintes de son environnement, qu’il n’est pas obligé de subir un destin qui lui serait imposé, qu’il peut progresser et apprendre tout le long de sa vie et qu’il sait déterminer ce qui est bon pour lui (autonomie). Cela ne veut pas dire qu’il est tout-puissant et peut faire aboutir tout projet s’il le veut vraiment mais qu’avec de la détermination il peut parfois/souvent faire mieux correspondre sa vie à ce qu’il souhaite, en s’y attelant.

La relation de coaching professionnel propose cet espace de liberté d’expression protégé, d’accueil et de dialogue. Le but est que la personne coachée découvre au fil des séances de coaching comment décrire et verbaliser ou dessiner, modeler, chanter son vécu, ses pensées et ses émotions et puisse se clarifier à elle-même ce qu’elle considère comme important ou prioritaire. Le coaching est centré sur les valeurs et buts de la personne coachée dans la situation présente et se focalise sur le futur. Déontologiquement le coach guide la personne vers ce qu’elle veut atteindre d’où l’expression empruntée à Socrate du coach « accoucheur ». Toujours en référence à Socrate cette manière d’accompagner est appelée « maïeutique », Socrate étant souvent considéré comme ayant été le premier coach.

Dans cette démarche le coach accompagne le coaché dans son évolution en tenant compte :

  • de ses ressources et ses besoins
  • de sa propre compréhension de son parcours de vie
  • de l’étape qu’elle traverse
  • des perspectives qu’elle envisage

Le socle de cette approche est la conviction que la personne sait profondément ce qu’elle veut et ce qui lui convient et qu’il s’agit de permettre/facilité l’éclosion de cette connaissance.